Joseph Cain
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Après une dispute avec des fournisseurs qui avaient interrompu leurs livraisons de pièces, Saab a maintenant repris la production dans son usine principale.
Tel un père impassible, Saab avait arrêté de payer ses fournisseurs. Mais l'entreprise avait une excuse et une solution potentielle: après que leurs ventes aient chuté ces dernières années, elles ont fait appel à l'ancien président de Spyker, Vladimir Antonov, pour un investissement de 140 millions de dollars. Le PDG de Spyker, Victor Muller, prévoit de vendre sa société de voitures de sport à Antonov, et la Banque européenne d'investissement prête 563 millions de dollars à Saab pour continuer à les maintenir à flot.
Le retour d'Antonov n'a cependant pas été sans drame: Antonov a fait l'objet d'une enquête pour ses liens avec la mafia russe, et son retour doit être accueilli avec l'approbation de la BEI. «Il est dans l'intérêt de l'entreprise de le réintégrer», a déclaré Muller. «Ce que nous voulons, c'est une situation de sauvegarde au cas où nous aurions besoin de l'argent. Nous avons besoin d'un plus grand tampon. » D'où le différend avec les fournisseurs.
«Nous ne pouvons pas continuer à livrer à [Saab] s'ils ne nous paient pas intégralement», a déclaré le porte-parole Pierre Olsson de DB Schenker, un fournisseur allemand. La société, avec d'autres, rencontre Saab pour régler le différend dans l'espoir que Saab puisse atteindre son objectif de vente de 120000 voitures cette année et devenir rentable d'ici la prochaine.